Il ne s’agit pas de science-fiction, juste de
co-développement.
J’en ai fait l’expérience chez un de mes employeurs, d’abord
dans une formation sous la terminologie de « Groupe d’Analyse de Pratiques »,
puis en tant que manager client (dans les 2 cas, j’étais celui en recherche de
solutions de la part de mes pairs ou apportant des solutions à un pair). Enfin,
j’ai été formé à la méthode et j’ai ainsi animé certains ateliers en accompagnement
de projets de transformation : dans la phase mise en place de nouveaux
outils de management, nous nous retrouvions ainsi chaque vendredi matin pour un
atelier de co-développement hebdomadaire où nous traitions de 3 sujets en 2
heures.
Voici quelques retours obtenus à l’époque des participants:
« on trouve nous-même les solutions même si on nous les
avait dites avant »
« ça me permet de relativiser sur le fait qu’on se met
parfois la barre très haute »
« j’ai compris que parler de son problème avec les concernés
aide souvent à le résoudre »
« j’ai trouvé ça énorme, au-delà des solutions, il y a
beaucoup de choses non dites qui ressortent »
« le co-développement, c’est le 3ème œil ! »
Ainsi, l’autre soir quand une amie me propose un atelier de
co-développement in vivo par un organisme qui forme à la méthode (le réseau
Aramis), la tentation est trop grande de voir si jamais il y a des innovations,
idées nouvelles à glaner de cet exercice. J’y cours et me porte volontaire
comme consultant, la suite… chut, je suis tenu par la confidentialité, principal
cardinal du co-développement en plus de la bienveillance/non jugement, de la
parole brève et de l’écoute.
Sur la forme, un format plus long (1h30) que mon expérience
(un format court de 30 minutes) mais un canevas rigoureusement identique à la
méthode à laquelle j’ai été formé, à cela près que nous ne sommes pas pairs et
que du coup, l’idée chemine d’une ouverture des ateliers à des tiers volontaires
de l’entreprise pour qui sait des propositions plus décalées : bénéficier de
l’œil neuf de celui qui rentre sur le sujet, pose des questions naïves, propose
des actions inédites.
Sur la théorie, l’atelier de co-développement peut se
décomposer en 5 étapes comme suit :
1. L’exposé du problème : le participant (ou
le client) expose sa question, les pairs écoutent
2. La clarification : les pairs pose des
questions et le participant répond
3. La reformulation : les pairs reformulent la
demande du participant en produisant de la valeur ajoutée, en mettant en relief
quelque chose de particulier
4. Les options : les pairs donnent une option,
le participant écoute et prend des notes
5. Le bouclage : le participant synthétise les
apports et conçoit un plan d’actions, les pairs écoutent
Les bases théoriques nous viennent du Québec. Le livre qui
fait référence en la matière s’intitule « Le Groupe de co-développement
professionnel » par Adrien Payette et Claude Champagne.
L’atelier de co-développement est un outil d’apprentissage
au sein des organisations, au même titre que la formation, le tutorat ou le
coaching.
Pour moi il reste un outil très churchillien au sens où il
véhicule l’optimisme cher au grand homme qui voyait dans les problèmes des opportunités d’échange !
Si vous souhaitez en savoir plus, contactez-moi.
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