mardi 27 octobre 2020

Et si on se donnait de l'auto-empathie?

 Voilà 3 semaines que je suis en colère. D'habitude le phénomène est là et dure maximum 48 heures. Après l'avoir accueillie, je vois comment la calmer. S'agissant de la colère, je sais que c'est la mise en mouvement qui fonctionne bien. Et d'ailleurs j'ai finalement tendance à lui dire "sois la bienvenue colère" car je sais d'expérience que des choses positives vont en sortir.

La colère comme les 6 émotions de base établies par le psychologue américain Paul Ekman (joie, colère, suprise, peur, tristesse et dégoût) est un symptôme que quelque chose doit changer. Bien sûr chaque langue fourmille d'une ribambelle d'ajectifs pour rendre compte de bien plus de subtilité s'agissant de la palette de nos émotions. La liste ci-dessous établie par l'ACNV est un support intéressant pour arriver à bien nommer la couleur précise de votre émotion:

Le processus que je vous propose s'appelle l'auto-empathie ou empathie pour soi-même:

1.  Comment est-ce que je me sens ? : quels sont mes ressentis corporels ? quelles sont mes pensées ? Puis-je nommer l’émotion à l’œuvre, qualifier son intensité sur une échelle de 0 à 10 ?

2.  De quoi ai-je besoin pour calmer cette émotion ? (on fait le postulat que l'on souhaite en diminuer l'intensité, voire la faire disparaître)

3. Que puis-je faire pour nourrir ce besoin ? Quelle action puis-je entreprendre ?

En ce moment, cela m'aide beaucoup. J'espère que cela vous aidera aussi :-)

Mes actions de mise en mouvement du moment sont comme suit (pour celles et ceux qui auraient besoin d'inspiration):

- marcher (le mouvement au premier sens du terme);

- aller au musée;

- imaginer des voyages dans le futur, me procurer ainsi une forme de joie anticipée (que les Allemands nomment par ce mot que nous n'avons pas "Vorfreude").

A vous de jouer!



mardi 13 octobre 2020

Networking: questionner, donner et aimer - 2 contre-exemples

Depuis 1 an, j'ai de plus en plus de démarchage direct par LinkedIn souvent sous couvert de démarche réseau. En dehors de ce support, j'ai aussi d'autres sources de contacts qui donnent lieu souvent à de beaux échanges en bilatéral. 

Je forme à la démache réseau et j'ai souvent l'occasion d'en expliquer les 10 commandements, etc. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de contre-exemples car c'est parfois assez parlant et une bonne façon de mémoriser une règle. J'ai ainsi eu (merci à elles) deux superbes contre-exemples de ce qu'il ne faut pas faire en matière de Networking :

- La première: appelons-la Monique. Nous sommes mis en contact par un collègue coach commun qui pense bien faire a priori. Nous nous mettons d'accord sur un créneau et là elle m'appelle. Elle me parle d'elle, d'elle et puis encore d'elle. Elle me demande si j'ai des contacts. Je lui explique gentiment que j'en ai mais qu'ils n'ont à ma connaissance pas de besoins spécifiques que je lui ferai signe si jamais... Il eut fallu QUESTIONNER, DONNER et AIMER... Cette personne n'a montré aucun autre intérêt que commercial. Elle a totalement échoué dans l'entrée en relation et n'a clairement pas été professionnelle (surtout s'agissant d'une consultante carrière), n'a pas cherché et donc n'a pas su générer ma confiance. 

- La deuxième c'est tout récent: Charlotte (le nom a été modifié) est CEO d'une entreprise qui évolue dans le secteur du Conseil Carrière. Là elle passe par la demande de mise en contact sur LinkedIn. Cette demande est personnalisée avec une proposition de parler 5 minutes "employabilité". Pas mal vu. L'angle attise ma curiosité et je lui demande de me préciser tout en l'invitant à caler un créneau par Whatsapp avec mon numéro. Elle me répond par la messagerie LinkedIn et me dit qu'en fait elle cherche des contacts dans des écoles car ils sont ses clients. L'approche était tactique et le masque tombe... Il eut fallu QUESTIONNER, DONNER et AIMER...

La règle numéro 1 du réseau est de tout demander sauf un job (pour un candidat), sauf un client (pour un entrepreneur)... Soyez généreux, questionnez, donnez et aimez! Intéressez-vous à l'autre sincèrement, voyez quelle sont ses problématiques et comment vous pouvez l'aider. Alors, parlez des vôtres. 

Imaginez peut-être que, par une belle journée d'automne, vous cheminiez côté à côté dans cette allée d'arbres. 

The more you give, the more you get!